Category: Initiatives

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Audiodescription : Découvrez le guide du CSA

Dans cet article intitulé comprendre la VAD en 2021, vous trouverez des informations tirées du Guide de l'Audiodescription, instauré par le CSA. Les informations de cet article mettront en évidence des ressources sur la qualité, l'immersion, la description, l'écriture, les voix, le son, l'évaluation, la formation, le matériel, la rémunération et les droits d'auteurs. L'image représente le logo de l'audiodescription, c'est l'image qui représente l'audiodesription.

Le Conseil Supérieur de l’Audiovisuel (CSA) a récemment publié le Guide de l’audiodescription. Il vient réviser la Charte de 2008 relative à l’audiodescription. Cet article, signé Ciné Sens, synthétise les différents enjeux, principes et bonnes pratiques relevés par ce nouveau guide pour accompagner le secteur audiovisuel, les auteurs et autrices d’audiodescription et tout autre personne faisant appel ou contribuant à l’audiodescription. Construit en concertation avec des auteurs et autrices d’audiodescription, la Confédération Française pour la Promotion Sociale des Aveugles et Amblyopes (CFPSAA) ainsi que des personnes aveugles ou déficientes visuelles, il fait le point tant sur l’écriture que la rémunération des professionnel•les en dix-huit pages.

Audiodescription : un besoin de qualité

Le CSA rappelle que près de deux millions de personnes sont déficientes visuelles, faisant de l’audiodescription, une solution pour ouvrir le cinéma à environ 3% de la population.

Cependant, malgré le développement actuel et visible de l’audiodescription, le CSA constate « une baisse de la qualité des versions audiodécrites depuis plusieurs années ». Cette notion de qualité doit être comprise comme un indicateur indispensable de l’audiodescription : cet outil fait partie intégrante du film, sans lui, le spectateur ou la spectatrice déficiente visuelle ne peut profiter pleinement de l’œuvre. De la même manière, si l’audiodescription est présente en mauvaise qualité, celle-ci dénature l’œuvre cinématographique. Alors, comment faire une bonne version audiodécrite (VAD) sans sortir la personne du film et comment l’évaluer ?

Répondre aux attentes des personnes déficientes visuelles

La VAD est un travail d’écriture et de description précis. Elle est une ou plusieurs voix indiquant « les changements de situation, […] les expressions des personnages, le style de vêtements, les paysages, elle décrit également les sentiments ou émotions sur le visage des personnages […] ». Cette analyse ne doit néanmoins pas se limiter à une description méthodique de tous les éléments qui structurent le film. Elle doit prêter une attention particulière à l’œuvre cinématographique, au sens où celle-ci porte une émotion, une ambiance et une atmosphère.

Le travail d’écriture est une compréhension de l’œuvre. De cette manière, la voix de la narratrice ou du narrateur doit savoir aussi s’effacer au profit de l’univers sonore du film. Elle doit trouver le juste équilibre entre présence et discrétion. Ne pas prendre compte de ces éléments crée un obstacle à l’immersion dans l’œuvre. Prendre en compte ces éléments, c’est proposer une expérience cinématographique transposant l’authenticité et la réalité du film.

« Ça fonctionne ! » : La VAD au service de l’immersion

 « Elle devient l’original du public en situation de handicap visuel et doit répondre à une exigence légitime de qualité »

Le Guide indique qu’on ne peut pas prédéfinir une liste exhaustive d’éléments qui pourraient être décrits dans chaque œuvre. Chaque film est unique. Aussi, un auteur ou une autrice d’audiodescription ne peut proposer une version objective de l’œuvre. Une œuvre audiodécrite aura toujours une part de subjectivité, néanmoins « soumise à l’exigence de fidélité à l’œuvre de départ ».

L’auteur ou l’autrice doit faire abstraction de ses jugements personnels vis-à-vis du film. L’interprétation visuel doit s’approcher d’une neutralité la plus rigoureuse et la plus fidèle à l’œuvre cinématographique car la surinterprétation de l’œuvre fausse l’identité de la réalisation. Pour une bonne VAD, l’auteur ou l’autrice doit trouver une harmonie entre une description de l’image « vue » et la sémantique de la scène : doit faire attention à ne pas atténuer les effets narratifs comme le suspense ou le silence. Cependant, le Guide ne nie pas les difficultés. Il indique que ces mesures s’appliquent « où cela est possible » dans le métrage.

L’écriture de la version audiodécrite

« L’auteur est maître de ses choix d’écriture et peut utiliser toute la richesse de la langue française pour servir les objectifs de la VAD »

Le Guide comprend la VAD comme l’œuvre d’un auteur ou d’une autrice, il n’y donc pas de consignes strictes d’écriture. Il importe, malgré tout, de garder une attention particulière à l’orthographe ainsi qu’à l’utilisation d’un « français correct ». Néanmoins, quelques règles encadrent l’écriture de l’audiodescription. Premièrement, elle doit être raccord avec l’œuvre, c’est-à-dire que le style d’écriture et le rythme doivent s’articuler en fonction du film pour lequel ils sont destinés. L’auteur ou l’autrice porte ainsi une attention particulière au genre cinématographique.

Deuxièmement, le texte doit être « fluide et agréable à écouter » et prendre en considération le temps. Il s’agit là d’une dimension indispensable de la VAD, l’expérience cinématographique se passe au présent, elle se déroule « ici et maintenant ». Le présent se conjugue aux différents niveaux de réalité. Il existe trois niveaux à distinguer pour décrire l’image : la réalité de la fabrication, la réalité de l’univers fictif et la réalité extérieure à l’univers narratif. Ce choix de réalités appartient à l’auteur ou l’autrice en fonction de ce qu’il ou elle veut transmettre par sa VAD. Si ces notions autours des réalités vous intéressent, nous vous invitons page 6 et 7 du Guide.

Voix unique ou voix multiples dans la VAD ?

Pour développer la VAD, deux idées majeures encadrent l’audiodescription. La première se veut une voix unique. La seconde en mêle plusieurs. Dans tous les cas, le choix revient à l’auteur ou l’autrice de l’audiodescription, selon le sens qu’il ou elle veut transmettre dans l’œuvre. Lorsqu’il y a des voix multiples, plusieurs possibilités s’ouvrent à l’auteur ou l’autrice. Il peut s’agir d’une voix particulière pour distinguer le film, de son générique de début et de fin ou pour favoriser la compréhension d’une scène (une histoire parallèle, un flashback). Une seconde voix peut être appréciable pour mettre en valeur les précisions écrites, comme le chapitrage explicitement indiqué à l’écran dans certain film – Chapitre 1 : Monsieur Gustave -, ou une indication géographique et temporelle – Paris, cinq ans plus tard -. Le Guide préconise d’utiliser une voix féminine et une masculine pour faire varier ces précédents exemples.

Audiodescription, un besoin d’évaluation

Une audiodescription est soumise à un contrôle de qualité par un comité d’experts indépendants. Celui-ci a un pouvoir de validation et d’invalidation d’une œuvre qu’il estime en fonction de l’accessibilité et des critères définis par l’outil d’évaluation disponible sur le Guide du CSA. La rédaction du Guide incite toutes personnes à se référer à cet outil d’évaluation ainsi qu’à faire appel à des évaluateurs compétents pour réaliser ce travail. Des outils à télécharger ci-dessous :

Être formé•e à l’audiodescription, un passage indispensable

Le Guide met en garde quant à la personne employée à réaliser l’audiodescription de votre film. La culture cinématographique et la bonne maîtrise de langue sont indispensables. Cependant, une formation reconnue à l’audiodescription est un levier inévitable pour toutes personnes souhaitant devenir auteurs, autrices. Au de-là de cette formation, la personne amène de l’audiodescription prête une attention particulière aux intentions filmiques de la réalisation mais doit aussi être sensibilisé à la déficience visuelle. C’est dans ce cadre-là notamment qu’une formation est indispensable. Enfin, la collaboration ou la consultation d’une personne déficiente visuelle est obligatoire avant de valider une VAD. Le Guide indique que cette personne doit suivre une formation pour mener à bien son travail d’évaluation.

Matériel et temps nécessaire pour une audiodescription

Il faut fournir, aux personnes en charge de la VAD, le matériel sur lequel travailler (image, son) et celui sur lequel s’imprégner du film et en comprendre ses particularités (scénario, dossier de presse etc.). Chaque projet étant singulier, il est difficile d’établir une temporalité stricte. Le Guide donne tout de même une estimation en prenant pour exemple un film en VF des années 1990 « d’une difficulté moyenne » : « un délai idéal d’un mois est recommandé entre la réception des éléments par l’auteur et la livraison de la VAD ». Chacune des phases de l’écriture, de la relecture et du mixage sont décrites précisément sur le Guide en page 14, n’hésitez pas à le consulter.

Rémunération et droits d’auteurs

« L’auteur de la VAD a le statut d’auteur et peut donc être rémunéré en droits d’auteur »

L’auteur ou l’autrice peut être rémunéré•e en droits d’auteur. Leur droits sont encadrés par les sociétés de gestion collective comme la SACEM. La rémunération minimum recommandée de leur travail s’élève à 25€ bruts pour une minute de l’œuvre cinématographique. En ce qui concerne la collaboration avec une personne déficiente visuelle qui effectue une relecture et une vérification, celle-ci perçoit un « tarif forfaitaire préconisé […] entre 200 et 250€ bruts ». Pour plus d’informations sur la rémunération, vous pouvez lire les pages 15 et 16 du Guide. Ces pages vous indiqueront également les modalités de citation au générique et les délais de paiements.

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En attendant la réouverture de nos salles de cinéma, nous vous invitons vivement à prendre connaissance du Guide de l’Audiodescription. Celui-ci est plus complet que notre article et vous aidera à mieux comprendre les enjeux de la VAD. Rappelons aussi que l’accessibilité des films n’a peu de poids sans des salles de cinéma qui suivent cette dynamique. Encourageons les à faire un pas en avant pour que l’année 2021 puisse être celle d’un cinéma pour toutes et tous !

Les pictogrammes

Cinémas 93 : formation Accessibilité au cinéma – 1-2/12/2020

Cinémas 93 organise les 1er et 2 décembre 20 une formation autour du thème :

ACCESSIBILITÉ AU CINÉMA : COMMENT MIEUX ACCUEILLIR DANS LES SALLES LES PUBLICS DÉFICIENTS AUDITIFS ET VISUELS

A l’heure où la plupart des salles est équipée de solutions techniques pour accueillir le public déficient visuel et auditif (boucles d’inductions magnétiques, casques audio, boîtiers UHF ou à infrarouge) et que de plus en plus de films sont adaptés pour ces spectateurs (renforcement sonore, audiodescription et sous-titrage SME), la salle de cinéma peine encore à répondre aux attentes et besoins de ces publics spécifiques.

Cette formation propose de réfléchir d’une façon concrète et globale aux solutions favorisant cet accueil, qu’il s’agisse de questions de programmation, communication, médiation, signalétique, relais ou techniques. Ces deux journées prévoient des temps d’échanges et d’information, des ateliers pratiques et des études de cas, ainsi que la projection d’un film en version audiodécrite suivie d’une discussion avec l’auteure de l’adaptation.

PROGRAMME :

> Mardi 1er décembre de 9h30 à 13h et de 14h à 17h30 :
– Introduction : Vers l’accessibilité du cinéma aux publics déficients visuels et auditifs – cadre législatif, accessibilité des films et des salles, attentes et besoins des bénéficiaires et des cinémas
– Partage d’expériences sur l’accueil des publics concernés et élaboration d’une « boîte à outils » pour accompagner cette démarche d’inclusion : programmation, communication, signalétique, relais locaux et nationaux…
– Initiation à la langue des signes française pour communiquer avec le public sourd et malentendant
– Mise en situation de cécité et exercices pratiques pour appréhender les obstacles potentiellement rencontrés par le public aveugle et malvoyant dans un lieu public

> Mercredi 2 décembre de 9h30 à 13h et de 14h à 17h :
– Présentation d’ateliers d’éducation à l’image et études de cas de médiation
– Projection publique du film lauréat du « Marius de l’audiodescription 2019 », Pupille de Jeanne Herry, suivie d’une rencontre avec l’auteure de l’adaptation (sous réserve)

PUBLIC : prioritairement le/la référent.e accessibilité des salles de cinémas du réseau Cinémas 93 (responsable des publics, programmateur.rice, directeur.rice,…). Ouvert aux participants hors réseau.

PRISE EN CHARGE : gratuit pour les salles de cinéma du réseau (prise en charge par Cinémas 93), 75 euros pour les participants hors réseau

LIEU : Théâtre et Cinéma Jacques Prévert – 134 avenue Anatole France – Aulnay-sous-Bois

FORMATEURS : Benoît Chanial, programmateur cinéma et chargé de communication du théâtre et cinéma Jacques Prévert d’Aulnay-sous-Bois ; Cécile Dumas, déléguée générale de Ciné Sens ; Dune Cherville, auteure audiodescriptrice,  Eric Kamaldinh, responsable de l’éducation à l’image de Retour d’Image ; Mamadou Ly, enseignant en langue des signes française et chercheur, Clara Urosevic, responsable des relations avec les publics et référente accessibilité du théâtre et cinéma Jacques Prévert d’Aulnay-sous-Bois ; Marie-Pierre Warnault, présidente de Retour d’image, ainsi que des représentant.e.s de la Mission handicap de la ville d’Aulnay-sous-Bois.

INSCRIPTIONS : à ce lien jusqu’au 26 novembre (plus qu’une place disponible) : https://forms.gle/WDDDpSnQWc3C4FbV8

Plus d’info : http://www.cinemas93.org/page/ressources-formation-professionnelle

Le nombre de places étant limité, les inscriptions se font par ordre d’arrivée. Nous nous réservons le droit d’inscrire une seule personne par établissement en cas de trop forte demande. Par ailleurs, Cinémas 93 s’engage à mettre en œuvre tous les moyens nécessaires pour que l’événement se tienne dans le respect strict des règles sanitaires, la formation étant maintenue en présentiel.

Voir le déroulé complet

Module e-learning

Quelle accessibilité sensorielle pour votre cinéma ?

Nous sommes toujours plongés dans une période spéciale, dans le contexte de pandémie de Covid-19, et les salles de cinéma sont fermées depuis fin octobre.

Nous avons cependant été sollicités par plusieurs salles ou organismes qui souhaitent se pencher sur les questions d’accessibilité sensorielle. Nous sommes à votre disposition si vous souhaitez organiser un rendez-vous téléphonique ou en visio-conférence pour aborder ces sujets. Vous pouvez nous contacter à l’adresse contact@cine-sens.fr

Voici récapitulés ici divers outils ou sources documentaires qui peuvent vous accompagner dans votre démarche.

Qu’est-ce qu’un cinéma accessible au handicap sensoriel ?

https://www.cine-sens.fr/actualites/solutions-d-adaptation-rendre-les-cinemas-accessibles-au-handicap-sensoriel-2/

Information et formation de vos équipes

Module de E-learning : https://www.cine-sens.fr/module-e-learning-cinema-accessible-handicap-sensoriel/

Communication auprès des relais et associations

Fiche pratique : https://www.cine-sens.fr/methodes/informer-les-publics-porteurs-handicap-sensoriel/fiche-pratique-associations-et-relais/

Annexe Exemples de communication : https://www.cine-sens.fr/methodes/informer-les-publics-porteurs-handicap-sensoriel/annexe-fiche-pratique-associations-et-relais-handicap-1/

Nous avons fait un repérage des relais associatifs au niveau national et pour certaines zones géographiques et pouvons mettre ces informations à votre disposition. Contactez-nous.

Accueillir le public déficient sensoriel

https://www.cine-sens.fr/methodes/accueillir-les-publics-handicapes-dans-les-cinemas/

 

Nous sommes à la disposition des responsables de cinémas ou de groupements de cinémas pour échanger avec vous sur ces sujets.

contact@cine-sens.fr

Retour sur les journées de sensibilisation sur l’audio-description

Depuis quelques mois, en collaboration avec l’association Le Cinéma Parle et le soutien de l’UNADEV (Union Nationale des personnes Aveugles et Déficientes Visuelles) nous avons organisé des journées de sensibilisation autour de l’audio-description. Le but était d’informer un public large et varié de ces questions d’accessibilité et de cinéma : public déficient visuel bénéficiaire de ces dispositifs, professionnels concernés des cinémas, de l’éducation à l’image ou de l’accompagnement du handicap…

En commençant par Lille en octobre dernier, ce fut l’occasion de sensibiliser les professionnels du cinéma autour du vaste sujet de l’audio-description, de ses enjeux, de la promesse de cinéma qu’elle porte, et des questions de mise en oeuvre dans les salles de cinémas. L’occasion de permettre aussi à un public déficient visuel, directement concerné par ces questions, et aux professionnels qui les accompagnent au quotidien comme ceux de l’Unadev, de partager leurs attentes, leurs contraintes, leurs envies de cinéma, permettant ainsi à chacun de mieux se connaitre et se comprendre.

Ces événements de sensibilisation ont déjà eu lieu dans plusieurs régions où l’Unadev a un centre, tels que : Lille, Perpignan, Marseille, Valence, Paris. Le cycle devait se poursuivre dans l’agglomération de Bordeaux en avril mais nous avons du reporter cette journée en raison du confinement. 

Présentation de l’atelier du matin au cinéma Le Reflet Médicis à Paris

Ces journées se déroulent en trois temps.
Le matin, Ciné Sens propose un temps d’information et d’échanges autour de l’accessibilité du cinéma au public déficient visuel. On y traite maintes questions autour des thèmes : le cadre législatif , l’accessibilité des films et des salles, les attentes et besoins des bénéficiaires et des cinémas, la communication et médiation, etc… en échangeant avec les différents acteurs concernés.

Echange avec le président de l’Unadev au cinéma Le Castillet à Perpignan

En début d’après-midi, c’est Marie Diagne, de l’association Le Cinéma Parle, qui intervient en proposant un atelier de découverte sensible de l’audio-description. En passant des origines de la pratique à son écriture et à sa réalisation, elle propose un moment d’échange et d’éveil qui suscite toujours un bel engouement du public et permet de comprendre comment les personnes déficientes visuelles sont des spectateurs de cinéma sensibles et exigeants.

Marie Diagne lors de son atelier découverte de l’audio-description à Perpignan
Marie Diagne et Delphine Harmel présentent l’atelier découverte de l’audio
description au public du cinéma le Reflet Médicis à Paris

Enfin la journée se termine toujours avec la projection d’un film qui dispose d’une version audio-décrite. Le cinéma met à disposition des casques et récepteurs afin que chacun puisse découvrir ou vivre cette expérience de cinéma audio-décrit. Lors de notre dernier événement au cinéma Le Reflet Médicis à Paris, le dispositif était exceptionnel avec une audio-description lue en direct par Marie Diagne pendant le film. Elle a prêté sa voix pour le documentaire de Claire Simon ” Premières Solitudes”. La version audio-décrite du film a été écrite spécialement pour cette séance avec la collaboration de la réalisatrice Claire Simon.

Claire Simon, accompagnée de deux comédiennes de son film, répond aux questions du public à la fin de la projection au Reflet Médicis.

Nous souhaiterions remercier toutes les personnes qui ont fait la démarche de venir prendre part à ces journées denses, pleines d’échanges et de contacts riches dans les différents cinémas et centres Unadev. Ainsi que les équipes des cinémas et centres Unadev qui ont contribué à l’organisation de ces journées et nous ont accueillis.

Public présent lors de la journée à Perpignan au cinéma le Castillet

Si vous souhaitez en savoir plus et accéder au programme détaillé vous pouvez consulter le communiqué de presse.

Ce cycle se poursuivra dès que possible avec trois dates à venir dans les villes de Bordeaux, Toulouse et Pau. Nous vous tiendrons informés du calendrier à venir.

Quelle accessibilité sensorielle pour votre cinéma ?

La période actuelle, dans le contexte de pandémie de Covid-19, est inédite et compliquée pour les salles de cinéma qui sont fermées depuis le 15 mars.

Nous avons cependant été sollicités par plusieurs salles ou organismes qui souhaitent se pencher sur les questions d’accessibilité sensorielle. Nous sommes à votre disposition si vous souhaitez organiser un rendez-vous téléphonique ou en visio-conférence pour aborder ces sujets. Vous pouvez nous contacter à l’adresse contact@cine-sens.fr

Voici récapitulés ici divers outils ou sources documentaires qui peuvent vous accompagner dans votre démarche.

Qu’est-ce qu’un cinéma accessible au handicap sensoriel ? :

https://www.cine-sens.fr/actualites/solutions-d-adaptation-rendre-les-cinemas-accessibles-au-handicap-sensoriel-2/

Information et formation de vos équipes :

Module de E-learning : https://www.cine-sens.fr/module-e-learning-cinema-accessible-handicap-sensoriel/

Communication auprès des relais et associations.

Fiche pratique : https://www.cine-sens.fr/methodes/informer-les-publics-porteurs-handicap-sensoriel/fiche-pratique-associations-et-relais/

Annexe Exemples de communication : https://www.cine-sens.fr/methodes/informer-les-publics-porteurs-handicap-sensoriel/annexe-fiche-pratique-associations-et-relais-handicap-1/

Nous avons fait un repérage des relais associatifs au niveau national et pour certaines zones géographiques et pouvons mettre ces informations à votre disposition. Contactez-nous.

Accueillir le public déficient sensoriel :

https://www.cine-sens.fr/methodes/accueillir-les-publics-handicapes-dans-les-cinemas/

Nous sommes à la disposition des responsables de cinémas ou de groupements de cinémas pour échanger avec vous sur ces sujets.

CNC : Nouvelles mesures pour l’accessibilité

Depuis le 1 janvier 2020 le CNC s’engage pour le sous-titrage et l’audiodescription des films français à destination des personnes en situation de handicap.

Voici les nouvelles trois mesures visant à améliorer l’accès du cinéma aux personnes en situation de handicap :

  • La réalisation des fichiers de sous-titrage pour les sourds ou malentendants et d’audiodescription pour les aveugles ou malvoyants (soit au total 1,5 million de Français) sont désormais obligatoires pour la délivrance de l’agrément des films français. Cette obligation s’applique à tous les supports, ce qui signifie que les fichiers devront être exploitables pour toute la chaîne de diffusion : en salle, sur DVD, en VOD et à la télévision. La mesure, qui fait suite à une concertation de l’ensemble des professionnels du secteur, y compris les associations représentant les handicapés sensoriels, permet désormais à tous les films français agréés, soit environ 225 œuvres par an, d’être audiodécrites et sous-titrées.
  • Le CNC a également accru son aide aux producteurs pour la réalisation des travaux de sous-titrage et d’audiodescription : les films les plus fragiles (moins de 4 M€) pourront ainsi être aidés davantage.
  • Enfin, le CNC a décidé de créer un « Observatoire de l’accessibilité » qui se réunira deux fois par an avec l’ensemble des acteurs de la filière (associations d’aveugles et de sourds, associations de personnes en situation de handicap, production, distribution, salles, télévisions, plateformes, prestataires techniques, audio-descripteurs, sous-titreurs …).

Retrouvez l’annonce du CNC sur la page :

https://www.cnc.fr/professionnels/actualites/le-cnc-sengage-pour-le-soustitrage-et-laudiodescription-des-films-francais-a-destination-des-personnes-en-situation-de-handicap_1130744

et l’actualité du CNC en matière d’accessibilité sur la page :

https://www.cnc.fr/cinema/accessibilite-des-oeuvres-et-des-salles-aux-personnes-en-situation-de-handicap_143350

FESTIVAL PLAY IT AGAIN 2020 ( ANNULE)

Cet événement est annulé au vu de la situation actuelle du pays et des mesures de confinement mises en place par le gouvernement.

Le festival Play It Again est de retour cette année pour sa 6ème édition. Il aura lieu du mercredi 15 au mardi 28 avril 2020. Soutenu par l’ADRC (L’agence pour le développement régional du cinéma) et par le CNC, l’événement rassemblera cette année encore plus de 300 salles.

Play It Again, qu’est-ce que c’est exactement ?

Le principe du festival est très simple : « les films d’hier dans les salles d’aujourd’hui ». Pendant toute la durée de l’évènement seront diffusés des films de patrimoine. Ils seront restaurés pour la plupart. Une sélection des meilleures rééditions de l’année passée et des animations variées seront également proposées par les salles participantes.

Au programme, des films accessibles…

Pendant toute la durée du festival, des films accessibles aux handicaps sensoriels (Audiodescription pour aveugles et malvoyants et sous-titrages pour sourds et malentendants) seront disponibles à la programmation. Vous en trouverez la liste ci-dessous :

  • LA BELLE ET LA BÊTE de Jean Cocteau
  • LES YEUX SANS VISAGE de Georges Franju
  • LEVIATHAN de Léonard Keigel

Nous vous tiendrons bien évidement informé de la programmation et de l’avancée de l’événement à travers cet article.

Le programme du festival sera prochainement disponible.

Devenez juré des Marius 2020

Le Marius, c’est quoi déjà ?

Le Marius, ou César de l’audiodescription est une récompense donnée au film possédant la meilleure version audiodécrite. Ce dernier sera attribué par un jury composé essentiellement de personnes aveugles ou malvoyantes. Ses membres devront choisir parmi les sept films de la catégorie « Meilleur film » nominés par l’Académie des Césars. Organisé par l’association CFPSAA ( Confédération Française pour la promotion Sociale des Aveugles et Amblyopes) et soutenu par le CNC ( Centre National du Cinéma et de l’image animée)

Vous aimez le cinéma ? Vous êtes mal ou non-voyant et vous voulez donner votre avis sur l’audiodescription? Alors devenez juré du Marius 2020!

Si vous souhaitez joindre l’utile à l’agréable en devenant Juré, posez votre candidature auprès de la CFPSAA avant le lundi 20 janvier 2020 à l’adresse mail:

marius-audiodescription@orange.fr

Lieu : Paris

Ciné Sens prête son matériel d’accessibilité sensorielle

L’association Ciné Sens basée à Lyon a fait l’acquisition de matériel mobile Fidélio permettant de rendre accessible une projection cinématographique aux porteurs de déficience sensorielle.

Cet équipement a pour vocation d’accompagner un projet favorisant l’accès des personnes en situation de handicap sensoriel. Il apporte une solution aux spectateurs aveugles et malvoyants, via l’audiodescription et aux spectateurs malentendants via le renforcement sonore et les boucles magnétiques.

Ciné Sens propose donc aux cinémas ou aux festivals d’emprunter gratuitement ce matériel pour leur permettre de proposer des séances adaptées aux handicaps sensoriels pour une courte période. Retrouvez le détail des équipements dans notre fiche récapitulative.
De plus, vous y trouverez un descriptif du fonctionnement du dispositif.

Ciné Sens propose un prêt gratuit. Vous aurez juste à prendre en charge les frais de transport.

Contact et renseignements : contact@cine-sens.fr

Notre module d’e-learning en vidéo

Notre module d’e-learning intéractif se dévoile en vidéo

Ciné-Sens a réalisé un module d’e-leaning intéractif. Il est disponible ici. Cependant, pour y avoir accès, il vous faut une connexion internet. Nous avons donc effectué une captation vidéo. Vous trouverez dans la description de la vidéo un lien pour la télécharger via un site tiers (sécurisé).

Découvrir la version vidéo du module

Vous disposerez donc d’une vidéo disponible hors ligne que vous pourrez utiliser dans vos conférences ou sessions de formation, et ce même si vous n’avez pas accès à internet.

Si vous avez des questions concernant le module d’e-learning, ou l’activité de Ciné Sens en général, n’hésitez pas à nous contacter par mail : contact@cine-sens.fr. Nous serons ravis de vous répondre et de contribuer à une meilleure accessibilité du cinéma aux porteurs de déficiences sensorielles.